Toutefois, ce traitement présente aussi quelques effets secondaires tels que des nausées, des diarrhées ou des crampes abdominales. Un sentiment de fatigue ou des maux de tête peuvent également survenir. La crainte d’aggraver l’état clinique des patients souffrant de troubles psychiques graves, initialement craint par les chercheurs, ne semble pas être prouvé ; de plus que ces traitements devraient être administrés chez des patients cliniquement stables.
Les endpoints des études analysées par cette méta-analyse sont les suivants : réduction du nombre de cigarettes fumés, diminution du taux de monoxyde de carbone exhalé et maintien de l’abstinence. Toutes les études intégrées par la méta-analyse plaident pour une supériorité, statistiquement significative, de la varénicline par rapport au placebo.
Les auteurs affirment que la Varénicline est un traitement aussi bien efficace que sécure pour les patients schizophrènes qui souhaitent arrêter de fumer.
Cette étude, qui se veut robuste, pointe toutefois quelques défauts qui lui sont propres. Les critères d’inclusion étant assez strictes, nombreuses études n’ont pas été reprises dans cette méta-analyse. Les résultats obtenus sont extrapolés d’un nombre relativement restreint de patients.
Les auteurs pensent que des études portant sur de plus larges cohortes de patients semblent nécessaires. D’autres pistes restent ouvertes : quelle durée de traitement par varénicline est à préconiser ? il y a t-il un effet dose-dépendant ? quelle est la place de ce traitement dans le cadre de la prévention des rechutes ?
Voici des tas de questions encore ouvertes et d’études à mener pour de jeunes chercheurs motivés.

Jasper Crokaert

Médecin interne, Service d'addictologie

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Toutefois, ce traitement présente aussi quelques effets secondaires tels que des nausées, des diarrhées ou des crampes abdominales. Un sentiment de fatigue ou des maux de tête peuvent également survenir. La crainte d’aggraver l’état clinique des patients souffrant de troubles psychiques graves, initialement craint par les chercheurs, ne semble pas être prouvé ; de plus que ces traitements devraient être administrés chez des patients cliniquement stables.
Les endpoints des études analysées par cette méta-analyse sont les suivants : réduction du nombre de cigarettes fumés, diminution du taux de monoxyde de carbone exhalé et maintien de l’abstinence. Toutes les études intégrées par la méta-analyse plaident pour une supériorité, statistiquement significative, de la varénicline par rapport au placebo.
Les auteurs affirment que la Varénicline est un traitement aussi bien efficace que sécure pour les patients schizophrènes qui souhaitent arrêter de fumer.
Cette étude, qui se veut robuste, pointe toutefois quelques défauts qui lui sont propres. Les critères d’inclusion étant assez strictes, nombreuses études n’ont pas été reprises dans cette méta-analyse. Les résultats obtenus sont extrapolés d’un nombre relativement restreint de patients.
Les auteurs pensent que des études portant sur de plus larges cohortes de patients semblent nécessaires. D’autres pistes restent ouvertes : quelle durée de traitement par varénicline est à préconiser ? il y a t-il un effet dose-dépendant ? quelle est la place de ce traitement dans le cadre de la prévention des rechutes ?
Voici des tas de questions encore ouvertes et d’études à mener pour de jeunes chercheurs motivés.

Jasper Crokaert
Ahmed S, Virani S. Efficacy and Safety of Varenicline for Smoking Cessation in Schizophrenia: A Meta-Analysis. Front. Psychiatry 2018