De données récentes suggèrent que l’activité physique protège contre la dépression et les troubles d’anxiété / stress. Il existe maintenant des évidences solides qu’une activité physique structurée et supervisée, y compris l’entraînement aérobique et en résistance, puisse améliorer la dépression majeure, la dépression pré / postnatale, les troubles anxieux et les symptômes de la schizophrénie. De nouvelles données soutiennent aussi un rôle potentiel de l’activité physique dans le trouble bipolaire et les troubles liés à la consommation d’alcool.

À ce jour, la plupart des articles scientifiques portent sur les avantages potentiels de l’activité physique pour la dépression. Entretemps les directives cliniques au Canada au Royaume-Uni incluent une recommandation spécifique pour le traitement de la dépression.

Une méta-analyse récente incluant plus de 260000 personnes a démontré que des niveaux d’activité physique plus élevés étaient associés à un risque réduit de 15% de développer une dépression sur une période moyenne de 7,4 ans, avec un risque réduit de 30% chez les personnes respectant les recommandations hebdomadaires en matière d’activité physique de 150 minutes modérées à intenses par semaine.

Des nouvelles évidences suggèrent finalement que l’activité physique pourrait être utile dans le traitement des troubles liés à l’utilisation d’alcool. Dans une revue sur 21 études incluant 1204 personnes, l’activité physique a permis de réduire les symptômes dépressifs par rapport aux contrôles. Toutefois, l’activité physique ne réduisait pas la consommation quotidienne d’alcool, ni les scores AUDIT, ce qui suggère que l’activité physique pourrait être utile à d’autres. aspects de la santé mentale de ces personnes, mais peut-être pas le trouble addictif lui-même.

Daniele Zullino

The evidence for physical activity in the management of major mental illnesses: a concise overview to inform busy clinicians’ practice and guide policy