Article publié dans le Bulletin des médecins suisses, pointant notamment sur les grandes différences entre les cantons concernant les pratiques de PLAFA médical.
Un placement à des fins d’assistance (PLAFA) est une entrave importante au droit à l’autodétermination de la personne concernée.
Des efforts d’harmonisation des principes juridiques sont faits, notamment avec le droit actuel de la protection de l’enfant et de l’adulte, entré en vigueur en 2013. Pourtant, étant donné les spécificités des législations et structures cantonales, on constate encore de considérables différences entre les cantons et entre les établissements eux-mêmes dans la gestion du PLAFA.
Un sondage auprès des médecins-chefs des institutions psychiatriques de Suisse a permis de synthétiser les difficultés et les différences de la mise en pratique.
Les pertes de qualité dues au manque de standards de formation posent des problèmes non négligeables, mais aussi l’absence de disponibilité et de disposition des médecins à ordonner un PLAFA et l’indépendance de l’instance décisionnelle. A cela s’ajoute l’hétérogénéité des procédures dans les situations exceptionnelles, en cas de statut juridique flou de la personne placée, ainsi que le risque d’instrumentalisation de la psychiatrie qu’entraînent certaines attentes de la société.